Hiver
La chair des arbres gémit
sous le ressac des nuées
et se balance
parmi les rondels de l’hiver,
au loin un cerf autrefois
souverain de sa harde,
brame, puis rageur piétine
l’escadron des mousses.
Sous
le vent coupant des ténèbres,
les moineaux glacés jusqu’aux os
secouent leurs plumes,
et se cachent
dans l’encoignure
des granges,
alors que tombe le grésil.
Les branches nues des chênes
se tordent suppliciées vers l’horizon,
et égrènent
le chapelet des solitudes.
En Sarthe, le silence règne,
le Loir charrie des glaçons,
la neige recouvre les champs,
les bocages regrettent la douce main des paysannes.
Seules les capes d’ébène des corbeaux
transpercent ce paysage d’agonie,
mais les cloches enluminent déjà
l’œil étonné du parvis des jours.
Le Printemps s’approche,
voyez mes amies : les primevères étendront
bientôt leurs trousseaux de pourpre
au gré des lacs de Lumière !
Sophie Rivière
La chair des arbres gémit
sous le ressac des nuées
et se balance
parmi les rondels de l’hiver,
au loin un cerf autrefois
souverain de sa harde,
brame, puis rageur piétine
l’escadron des mousses.
Sous
le vent coupant des ténèbres,
les moineaux glacés jusqu’aux os
secouent leurs plumes,
et se cachent
dans l’encoignure
des granges,
alors que tombe le grésil.
Les branches nues des chênes
se tordent suppliciées vers l’horizon,
et égrènent
le chapelet des solitudes.
En Sarthe, le silence règne,
le Loir charrie des glaçons,
la neige recouvre les champs,
les bocages regrettent la douce main des paysannes.
Seules les capes d’ébène des corbeaux
transpercent ce paysage d’agonie,
mais les cloches enluminent déjà
l’œil étonné du parvis des jours.
Le Printemps s’approche,
voyez mes amies : les primevères étendront
bientôt leurs trousseaux de pourpre
au gré des lacs de Lumière !
Sophie Rivière
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